La Légende du chroniqueur

En ces temps là, la vie avait été dure, complots, guerres, famines se succédaient.
Quelques familles Chrétiennes s’allièrent pour arriver à repousser les populations porteuses de fines cultures, des gens parmi les plus raffinés et cultes que l’on pouvait alors rencontrer en Europe à cette époque : les Arabes.

Ils avaient chiffres et systèmes mathématiques particuliers qui dépassaient de loin les systèmes Romains. Ils connaissaient l’algèbre (ce mot est d’ailleurs d’origine arabe). Leur architecture remarquable utilisait des arches magnifiques, de superbes mosaïques (on se rappellera principalement des fameux « azulejos », des patio ombragés avec fontaines et jardins délicats, des balcons frais et aérés qui permettaient aux femmes de voir à l’extérieur sans être vues elles même (que l’on appelle encore des « jalousies »), des tissus précieux comme ceux de la ville de Mossoul (et la mousseline). Leur présence fut suffisante pour que ces éléments perdurent dans le sud de l’Europe et se transfèrent même sur un autre continent.
Maintenant même dans notre vocabulaire des termes d’origine Arabe tels que  bazar, souks, algèbre, etc.

Mais, l’harmonie supposée qui avait permit à musulmans, chrétiens, juifs de vivre ensembles était seulement une apparence. Et les maîtres dominant, c’est – à – dire les arabes étaient devenus décadents désorganisés, imprudents, et se préoccupaient principalement d’intrigues pour le pouvoir, l’argent, les marchés, etc.

Tirant profit de ces nouvelles faiblesses, les chrétiens qui ne pouvaient plus souffrir l’arrogance de marchands aussi habiles, ou de prêteurs usuriers qui tenaient bons nombre de chrétiens à leur merci. Ces derniers s’allièrent pour les rejetter hors du continent Européen.

Les arabes furent repoussés par les français et Charles Martel en 1515, et l’alliance entre Castille et Aragon et autres seigneuries Ibériques qui vont profiter des découvertes issues d’un nouveau continent et de ses extraordinaires richesses notamment en pierres précieuses, épices et or pour lever des armées et les pourvoir en l’armement et équipement nécessaire.

La guerre fut dure et nonobstant les richesses énormes arrivées des nouvelles Indes, les pauvres étaient encore plus pauvres, tandis que dans les familles les équilibres étaient parfois rompus en précipitant certains à la ruine, confortant d’autres dans leurs avoirs et leur puissance.

D’une façon comme d’une autre il fallait toujours plus de richesses, plus d’or, Certains se rendirent compte qu’à côté de l’or d’autres choses pouvaient aussi être déterminantes de nouvelles richesses nouvelles puissances : les nouvelles routes commerciales, des cartes exclusives pour la marine marchande, de nouvelles matières, des tissus et certainement de plantes nouvelles qui pourraient améliorer de façon notable l’alimentation.

Sachant que le commerce des épices et du sel étaient très rentables et aussi objets de convoitises, de taxes et d’impôts sévères, de contrôles et logiquement de contrebande et de marchés particuliers. Le sel aussi appelé l’or blanc manquait souvent et les épices qui pouvaient accommoder autrement l’alimentation venaient pour bonne part d’Asie. Elles devaient donc faire un voyage long, périlleux et donc cher.

Ce que l’on pensa être dans un premier temps les Indes ou une partie de Cipango ou du katay, se révéla être un nouveau continent porteur de nombreuses richesses et plantes fabuleuses qui apporteraient la joie et la variété dans les plats des plus nantis et peut-être un jour dans les assiettes de populations plus modestes. Comme ce fut le cas pour la tomatl et le chocolatl aztèques  que les classes élevées de Tenochtitlan consommaient avec délectation.

Des militaires téméraires, et d'autrres qui s'auto dénominaient  "descubridores"  ou "conquistadores", apuyés par les cours européennes et des familles riches assoiffés d'or et de richesses, armèrent des bateaux, comme des galions, des caravelles etc et mobilisèrent soldats, écclésiastes, scribes et aventuriers de toutes sortes pour vivres cette grande aventure latino américaine. (Parmi ces hommes il y avait aussi des chroniqueurs dont la fonction était de relater les différents évenement du voyage , mais aussi de consigner toutes sortes de plantes, populations, coutumes, élements, géographiques,. historiques, architecturaux, zoologiques, médicaux etc qu'ils rencontraient au cours de leurs périgrinations.

Certains doués comme Christian arrivèrent à se faire comprendre avec une relative efficacité par les natifs de différents endroits.
Ce dernier avait une certaine facilité avec les langues. Il faut dire qu’il était dans une ville Européenne appelée Liège et qui se trouvait non loin de territoires de langues  germaniques comme le prussien ou le néerlandais, sa langue natale étant le français et ayant du apprendre l’espagnol en raison de la présence des gouverneurs espagnols et leurs troupes qui considéraient alors les Pays Bas, les territoires de la future Belgique, partie du Nord de la France, le Luxembourg etc comme leurs territoires
C’est ainsi que Charles Quint naquit à Gand (Belgique) en 1500. Il avaient nurse et précepteurs locaux et pour cela appris à parler le flamand, le français (et un peu d’allemand en raison de ses liens de famillaux avec les Habsbourg ) avant de parler espagnol !
Si bien qu’on l’appelait en Flandres Karel Koning ou encore Onze Karel, une ville Belge porte encore le nom de Charleroi.

En raison de l'appétit expantioniste español Charles Quint pu dire que "sur son Empire le soleil ne se couchait jamais", car son extension couvrait bonne par de l'Europe d'un côté mais aussi bonne part du nouveau continent (si l'on considère le sud des futurs Etats Unis d'Amérique, les Etats Unis du Mexique, le Guatémala, les îles Caraïbes, l'Equateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l'Argentine etc.)

C’est ainsi que notre jeune chroniqueur Christian proposera ses services pour accompagner une expédition maritime vers le nouveau monde.
Il était apprécié par ses compagnons. Il aimait beaucoup la « cervoise » (qui deviendra la « cerveza »), les vins et le rhum tant apprécié des marins.

Il était considéré comme chrétien et sujet de la couronne d’Espagne (car son pays était alors envahit par les  espagnols.)
Ce qui étaient les conditions indispensables pour pouvoir embarquer à destination du nouveau continent.

Il laissait derrière lui, son frère, sa sœur, ses parents. Il vendit ce qu’il possédait pour faire l’acquisition du matériel qu’il jugeait nécessaire : parchemins, plumes d’oie, deux encriers, quelques onces d’encre, un porte feuille avec une planche à écrire ou à dessiner, une chemise de rechange, une veste neuve, un couteau, une cuillère, une petite gourde et reçu d’amis et membres de la famille quelques maravedis, de son oncle cordonnier : une aiguille résistante et une bobine de fil ainsi qu’un peu de cuir, de sa sœur un petit miroir, les éperons de son père et pour le protéger de tout pendant son voyage il reçu un triptyque en bois, avec trois peintures religieuses et un cadre doré, du secrétaire du Prince Evêque de la Principauté de Liège. Lequel était très fier qu’un fils de la ville participe à pareille aventure.

En dehors de la mystérieuse disparition d’un homme d’équipage après que le médecin de bord aie diagnostiqué un début de scorbut ou d’une autre maladie, le voyage se passa sans encombre si l’on excepte le fait qu’un autre homme fut débarqué sur une île et remit aux soldats du représentant de la Sainte inquisition. Tout cela parce que l’on avait trouvé dans son paquetage un chandelier à sept branches qui le désignait de la sorte comme juif alors qu’il essayait de se faire passer pour chrétien pour pouvoir embarquer avec l’espoir de faire fortune au nouveau monde.

Lorsqu’il arriva à Panama, il n’eut guère le temps de visiter la ville. Car il apprit tout de suite  qu’un certain Diego de Almagro avait engagé des hommes pour une nouvelle expédition. Que son bateau levait l’ancre le jour même. Mais on lui avait fait entendre qu’il manquait d’hommes. car peu nombreux étaient ceux qui voulaient encore risquer leur vie dans ces expéditions qui se soldaient toutes jusque là par de cuisants échecs.
Mais Christian qui ne voulait pas gaspiller son peu d’avoir dans les auberges de prix exorbitant de la colonie Christian n’y réfléchit pas deux fois. Il se présenta au recruteur et pu embarquer immédiatement.

Au même moment descendait du navire un ecclésiastique qui paraissait quelque peu tendu. Christian s’inclina et passa sur le pont. Là des hommes en entourait un autre mûr qui devait être le capitaine ou tout au moins le chef d’expédition, un certain Pizarro.

Ils durent attendre trois jours à bord avant de pouvoir prendre la mer car il leur manquait du matériel, des vivres et des armes.
Enfin lorsqu’il pensa devoir débarquer, il fut décidé de prendre la mer en se passant de ce qui manquait.

Après quelques jours de navigation, ils débarquèrent sur une plage relativement sauvage.

Tout était chaleur, moustiques, difficulté de progresser surtout en cette jungle qui la bordait et où ils durent pénétrer.
Christian n’avait ni épée ni mousquet, parce que ces armes coûtaient horriblement cher et qu’il n’y en avait pas pour lui à bord pour l’en équiper.
Ils furent attaqués. Ils tentèrent de repousser l’attaque mais face aux pertes qu’ils subirent, aux flèches qui volaient de toutes parts, ils durent fuir à nouveau vers la plage.
Christian ne pu atteindre la barcasse que les survivants réussirent à mettre à l’eau.
Exténué, fiévreux, il chuta  et impuissant vit treize d’entre eux pousser la barcasse et monter à bord pour échapper à la furie des guerriers qui les avaient pris pour cibles.
Il fut emmené vigoureusement et s’évanouit. Il ne reprit connaissance que plusieurs jours plus tard.
De toute évidence, ils l’avait transporté très très loin de l’endroit de l’attaque.
Il se trouvait à présent dans un village de cabanes sur pilotis

Ce qui le surpris probablement le plus peut-être ce fut de trouver à ses côtés des coffres de peaux, son sac et des objets divers qui avaient dus êtres abandonnés par les autres membres de l’expédition dans leur fuite. Personne ne lui prêtait fort attention. On lui laissait un peu de nourriture et de l’eau dans une gourde en calebasse. Il se trouvait proche  d’un fleuve immense. Mais il ne voyait pas comment échapper. Par voie de terre la jungle semblait impénétrable pour un étranger comme lui et les pirogues et autres embarcations étaient constamment surveillées.  Apparemment on le laissait seulement en compagnie des femmes et de enfants. Les réunions d’hommes lui étaient interdites.

Il décida alors de consigner par écrits et dessins les éléments de la vie des gens avec qui il pouvait se trouver. Il nota tout ce qu’il put, les plantes cueillies et utilisées pour la cuisine et comestibles, celles utilisées pour les dards des sarbacanes ou la pointe des flèches.

Il nota comment ils préparaient le Masato avec des sortes de maniocs qu’ils appelaient « yuca », comment ils le mastiquaient et le recrachaient dans de grandes « bateas » (récipients de bois taillés dans un tronc à la manière comme de mini pirogues) pour accélérer le processus de fermentation.
Comment ils utilisaient le « barbasco » pour pêcher avec des filets. Retirant l’oxygène de l’eau, asphyxiant les poissons.
Il vit aussi comment après avoir bien mangé ils se soulaient avec le masato fermenté qu'avaient préparé les femmes et les enfants.

Il profita d'ailleurs d'une cession éthilique nocturne pour subtiliser deux "bateas" qu'il amarra l'une à l'autre comme de mini pirogues et y plaça ses bagages pour descendre le courant. Il ne risqua pas du côté des vraies pirogues, car  elles étaient étroitement surveillées par des gardiens qui étaient plus dangereux encore lorsqu'ils étaient sous l'effet du masato.
Il entra dans l'eau encore tiède et se laissa lentement emporter par le courant qu'il suivit ainsi toute la nuit et partie du jour.

 Il se laissa échouer sur une rive à un endroit qui lui parut tranquille et sans dangers. Il tira ses "bateas" toujours remplies sur la gréve. il avaiot mains et pieds bien ridés en raison de sa longue permanence dans l'eau. Et la fatigue aidant il s'allongea sous un arbre et s'endormit

Pendant ce temps le soleil poursuivait sa course dans le firmament et progressivement ses rayons commencèrent à éclairer les bateas où un petit miroir commença à briller de milles feux comme un véritable petit phare.
 Ce reflet pouvait se voir de loin. Deux jeunes femmes écaillaient leurs "doncellas" excellents poissons  du fleuve, lorsque l'une d'elle vit la lumière. Elle la fit remarquer à sa soeur et les deux jeunes femmes se rendirent en direction du point lumineux avec leurs poissons. C'est alors qu'elle trouvèrent Christian qui sortait de sa langueur et s'étirait lui aussi réveillé par le soleil.

La première désigna le petit miroir du doigt. Christian expliqua : « C’est le miroir qui reflète la lumière du soleil ». Comme elle ne semblait pas comprendre il s’essaya en espagnol et dit en pointant le soleil « La luz » (la lumière). La demoiselle se mit la main sur la poitrine et répéta « Luz ?», « si Luz » confirma Christian. La sœur lui offrit un de ses poissons et Christian la remercia en français « merci ». La demoiselle se posa aussi la main sur la poitrine et demanda « Mereci ? ». Et Christian confirma « Merci ». Il prit le miroir et ses affaires et les filles l’emmenèrent au village. Le miroir de Christian devint son passeport de bienvenue. Il offrit quelques objets et ainsi se forgea une amitié durable avec les gens du lieu.

Il demeura là quelques temps, il pouvait être près de tous, partager la vie de tous. Il reprit ses ses notes et poursuivit ses dessins. Partout on l'appelait el "Cristiano" (ce qui se traduirait en español par le Chrétien, mais dans ce cas ci s'était seulement déformation du nom "Christian") il eut la surprise de découvrir que les deux filles du début s'étaient considérée rebaptisée "Luz" et "Mereci" qui deviendra finalement "Meredith" dans le village.
Christian était ici aussi fort apprécié, il s'adaptait aux coutumes locales, participait comme n'importe quel membre de la communauté à toutes tâches.
Mais, tous sentaient qu'il n'allaient pas rester indéfiniment qu'il devait poursuivre un voyage.
Un jour il vit arriver "Luz" et "Meredith" ainsi que quatre autre jeune portant chacun, un sac, et aussi sarbacanne, arc, flêches etc. Ils lui indiquaient de la sorte qu'ils étaient prêts à partir avec lui, à l'accompagner quand il le voudrait pour l'aider.
Christian, sensible au geste, accepta l'offre et les en remercia. Il leur expliqua qu'il était arrivé dans une maison flottante et était comme ses compagnons à la recherche d'une cité importante dans la montagne et qu'elle recelait beaucoup de larmes du soleil.
 Ils comprirent apparement qu'il parlait de l'endroit où vivaient les Quichuas. Et un jour ils se mirent en route à travers le bassin amazonien, puis la jungle de montagne. Après une marche de pratiquement six lunes, d'un voyage exténuant, mais riche d'amitié et de notes pour le chroniqueur qu'il était. Ils arrivèrent devant un panorama splendide de glaciers enneigés de toutes beautés.
Les compagnons de Christian se préparèrent avec rituel, ils changèrent de vêtements et l'informèrent qu'ils étaient en vue du territoire Inka.
Quelques heures plus tard, ils aperçurent une muraille impressionante, surveillée par des soldats aux tuniques colorées comme des arcs-en-ciels et armés de casse-têtes (poras). Un des compagnons s'approcha à distance respectueuse, mais à portée de voix et présenta le groupe. Puis il revint sur ses pas auprès des autres qui l'attendaient. Et ils restèrent là jusqu'au jour suivant.

Après certains formalismes et petits rituels ils purent prendre l'inca Nan (chemin Inca).
Christian était présenté comme un paco-shaman (sorcier), un amauta (Savant) qui maitrisait des vastes connaissances dans de nombreux domaines.
Il y avait vraiment beaucoup de postes de contrôles et beaucoup de formalités.
Les soldats voulaient toujours s'assurer de leur route et de leur provenance.
Ils craignaient apparement qu'ils ne soient des espions envoyé du Nord ou résidaient momentanément leur Empereur Wayna Capac, qui avait abandonné sa résidence officielle de la capitale du monde connu.
 

Au fil du chemin, ikls parvinrent à en savoir un peu plus. Dans toute la zone on se disait que le chef suprême de la hierarchie inka, restait plus longtemps que prévu dans l'extrême Nord de l'Empire, pour de supposées raisons politiques et de contrôle de la frontière nord, pour l'établissement d'une politique de contact avec les voisins nordiques pour une alliance potentielle voire une expansion de l'empire.

Mais il se murmurait que cela n'était qu'un prétexte, que le motif réel de sa permanence dans le nord était  domestique ou plus exactement sentimental. L'Empereur serait tombé follement amoureux d'une femme avec qui il vivait à ou près de Quito.
Selon certains elle était originaire du Chachapoyas selon d'autres de Quito. On supposait qu'elle devait être très belle, bien que dans les acclahuasi (maison de femmes choisies) et autres cercles de femmes cusquéniennes, celles-ci cancanaient que ce ne devait point être pour sa beauté (où y aurait-il pu avoir de femmes plus belles qu'à Cusco et donc qu'elle mêmes ?). Que cette femme avait du ensorceller l'Empereur, se l'attacher par quelques sortilèges ou maléfices. Pratiques courantes dans l'empire, spécialement dans la classe haute, où les intrigues, les empoisonnements, les jets de sorts étaient monnaie courante.

Dans la Panaca (le lignage), les héritiers potentiels du Q'osqo (capitale de l'Empire), on discutaient des tensions et/ou actions possibles contre le nord s'il devait se confirmer un quelconque comployt contre l'empereur ou peut-être pire encore contre le lignage Cusquénien règnant.

Fréquemment Paco, prêtres et autres devins étaient convoqués en certaines maisons et/ou palais afin qu'ils apportent des précisions sur ce qui se qui s'était passé ou se passait là-bas très loin au nord.

Certains furent même payés pour ensorceler ou désensorceler, pour influencer le cours des évènements et faire revenir le Grand Wayna Capac au Q'osqo.
Mais les années passèrent et apparement aucun d'entre eux n'arrivait à quelque chose de concret.
Seul un Paco (sorcier, homme médecine, homme de pouvoirs et de communication avec d'autres forces) albinos de l'"Antisuyo" (de la jungle) avait réussit après certaines incantations à faire revenir Wayna Capac pour quelques mois. Mais l'Inca repartit vers le Nord.
Une des épouses principales fit consulter le Paco pour savoir pourquoi Wayna Capac n'était pas resté. Le Paco répondit que c'était parcequ'aucune de ses épouses Cusquénienne ne faisait ou n'était capable de faire ce qu'il fallait pour satisfaire l'empereur. La réponse mit la troisième épouse à moins que ce ne soit une autre, dans une fureur mortelle. Et elle envoya des tueurs l'assassiner.
Nul ne sait, si le Paco devina ses intentions ou s'il fut victime des  tueurs, mais il disparu et on n'entendit plus jamais parler de lui.

Mais la situation était plus grave aujourd'hui et il fallait  de façon urgente trouver une solution au problème car dans le nord un jeune prince, fils "bâtard" selon les gens de Cusco, de Wayna Capac avait réussit avec grande distinction les épreuves du Huarachicuy (qui détermine si le passage de l'adolescence à l'âge adulte et à des fonction guerrieres de responsabilité est atteint ou non) et il avait toute l'affection de l'Empereur. (A cet effet il est significatif de préciser que si dans la tradition habituelle c'était le fils ainé et direct de l'Empereur qui succédait à celui-ci, l'Empereur avait néanmoins faculté de lui préféré un autre de ses enfants quel qu'il fut. Possibilité qui inquiétait donc grandement les épouses Cusquénienne de l'Empereur.)

Un grand prêtre légèrement stressé par les pressantes exigeances de quelues femmes de lf milles noblesl apprit l'arrivée d'un albinos venant de jungle avec d'autres "Antis" (amazoniens). Il le fit contacter dès qu'il le put et l'invita à loger ainsi que ses compagnons dans sa maison, sans lui expliquer le motif ou les raisons de cette invitation. Il lui promit aussi de le faire entrer dans le cercle très fermé de la haute noblesse et leurs palais.
Ce n'étaient pas là de vaines promesses. Il avait bien préparé le chemin aux invitations à temple et palais. Evidemment personne ne savait si ce sorcier "Cristiano" "Paco ou Shaman"connaissait le Paco disparut où encore avait appris ce qui s'était passé.

C'est la raison pour laquelle il prévint les dames et leurs complices de recevoir aimablement ce nouveau Paco-Shaman albinos, de l'écouter. S'il disait quelque chose d'essayer de déchiffrer un quelconque élément qui eut pu être d'importance et dans le cas contraire de le laisser tranquille dans l'enceinte des lieux.

Une fois qu'il se serait habituer à la vie de fastes, de raffinement et de luxe il ne voudra plus la quitter. Tout comme ces Yanas (esclaves dans le sens romain du terme) qui refusait la liberté quand elle leur était offerte en récompense d'acte de bravoure ou autre particulièrement méritoire. Ils préféraient rester auprès de leurs maîtres pour conserver une vie de luxe et bénéficiant d'avantages et acceptant plutôt une tunique neuve ou honeur suprême une cape ou un bijou. Une prsion dorée contre les incertitudes d'une liberté dure et pauvre.

Il se disait ainsi qu'à l'instar d'autres Paco, dans une situation similaire, on pourrait avec un peu de patience obtenir sans effort une totale col.laboration du Paco Albinos Christian.

Dès lors lui et les siens eurent leur propre espace dans cette caste et fut libre ou casi  de ses mouvements, discrètement surveillés. Il fut utiles très vite pour maintes autres choses, il connaissait énormément de choses dont certaines surprenantes. C'était indiscutablement un grand sorcier. On le réuni aussi avec un autre sorcier totalement noir de peau qui le cherchait et qui possédait apparement des pouvoirs similaires. Chose très étranges les deux pacos en question parlaient des langues similaires mais absolument incompréhensibles pour qui ne parlait que le Runa Simi ou le Puquina. Il étaient même vêtus de la même façon, ou presque, ce qui était un autre mystère.

Le principal résidait dans le fait qu'il fallait toujours qu'il y en aie au moins un des deux de présent. Quand les deux disparaissaient l'inquiétude surgissait opressante, avec le retour de l'un d'eux les sourdes angoisses s'évanouissaient.

Ils devaient être complémentaires comme la dualité de toutes choses, le jour et la nuit, l'albinos et le contre albinos, le blanc et le noir.
 
 



Ceci dit ils disparaissaient souvent, pour découvrir la ville, travailler aux champs et s'essayer aux instruments agraires locaux comme la chaquitacclla, la chira, la raucana, mais surtout pour étudier ces plantes curieuses, délicieuses et riches totalement inconnues en Europe, comme la pomme de terre (et ici ils en dénombraient une quantité invraissemblable de quantité), deplus il y a avit des techniques très spéciales de conservation pour les période de disette, c'était celle des pommes de terres déssèchées et gelées foulées au pied pour en extraire le liquides déssèchées au soleil puis laissées à geler la nuit, les pommes de terres devenaient rattatinées et moins agréables de saveur, mais avaient alors la propriété de se conserver indéfiniment et qu'ils appelaient "chuño", des maniocs comme la Yuca, mais aussi des plantes comme la quinoa, la quiwichasa, la cañiwa, le tarwi, etc. Les deux amis expérimentaient, goûtaient , dessinaient, répertoriaient, imaginaient les applications potentielles et transpositions agricoles et culinaires qu'ils pourraient en faire dans leur pays.

Ils essayaient de comprendre la langue. De donner un nom à ce pays. Christian disait que les espagnols recherchaient un pays à la Culture extraordianaire, connue sous le nom de culture Viru, Virou, Birou à moins que ce ne soit Pirou et un pays du même nom. Elle était fameuse à des milliers de kilomètres sur la côte.
Ici aussi on semblait la connaître, sans pour autant s'en attribuer le nom ou la paternité, pour désigner l'empire au coeur du quel ils se trouvaient, les habitant parlaient plutot de Tahuantinsuyo "l'empire des quatre régions", ou de Q'osqo "le nombril du monde" pour désigner la ville.
Ils remarquèrent aussi qu'il semblait y avoir plusieurs langues utilisées dans ce même pays voire dans la même ville.
Certains nobles aussi utilisaient des langages différents. Cela ne les heurtaient pas spécialement car dans leurs villes d'origine aussi on mélangeait aussi pas mal l'espagnol et le français, dans le nord l'espagnol et le flamand, des mots arabes aussi, le wallon et le français. Ici, il y avait la langue originellement parlée par les Collabinos, le "puquina" langue parlée dans leur ancien royaume d'origine de Taipicala près du grand lac des Andes, mais ils parlaient aussi le Runa Simi que parlaient plus volontiers les quechuas et les populations du lieux.

Dont l'ensemble des mots ne représentait en définitive pour eux qu'un vocabulaire plus large, de synomimes ou de nuances.
 
 

Textes de Guy Vanackeren 1999 copyrights.